Angela Merkel promet de combattre l’antisémitisme en Allemagne
Angela Merkel s’est engagée samedi à lutter de toutes ses forces contre l’antisémitisme en Allemagne, où des attaques contre la communauté juive ont été commises récemment dans un contexte de ressentiment croissant à l’encontre d’Israël en raison du conflit dans la bande de Gaza.
Elle appelle à une vaste mobilisation pour la manifestation contre l’antisémitisme prévue le week-end prochain à Berlin, où elle doit prendre la parole.
"Je ferai personnellement tout mon possible, comme le fera tout mon gouvernement, pour garantir que l’antisémitisme n’a pas sa chance dans notre pays", dit Angela Merkel, sans pour autant annoncer de nouvelles mesures.
Evoquant la renaissance d’une culture juive en Allemagne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la chancelière ajoute: "Nous sommes fiers et heureux qu’il ait été possible qu’une telle chose se développe ces dernières années."
Plus d’un demi-million de Juifs vivaient en Allemagne lorsque les nazis sont arrivés au pouvoir en 1933. A force de massacres et d’émigration, leur nombre a chuté jusqu’à environ 30.000. La communauté juive d’Allemagne s’est depuis reconstituée pour atteindre environ 200.000 membres.
Les autorités et les médias allemands ont vivement critiqué les slogans hostiles à Israël et aux Juifs qui ont retenti lors de manifestations pour l’arrêt de l’intervention militaire israélienne dans la bande de Gaza cet été. En juillet, des bombes incendiaires ont été jetées contre une synagogue à Wuppertal, une ville de l’est de l’Allemagne, et un homme portant une kippa a été battu à un coin de rue à Berlin. Des policiers armés sont régulièrement déployés autour d’écoles et de boutiques juives et de synagogues à travers le pays.
Dans son allocution hebdomadaire, Angela Merkel appelle ses concitoyens à venir en nombre le dimanche 14 septembre à la porte de Brandebourg, à Berlin, pour le rassemblement organisé par le Consistoire central des Juifs d’Allemagne.
"Espérons qu’il y aura autant de participants que possible afin de montrer que toute personne vivant ici sera en sécurité", dit la chancelière.
"Il nous reste beaucoup à faire", ajoute-t-elle. "Nous pouvons constater qu’il n’y a pas une seule institution juive ici qui ne bénéficie pas d’une protection policière (…) C’est quelque chose qui me préoccupe beaucoup."