Les élus du RCD pensent que «les travaux de cette session réaffirment le rôle de béquille de l’Exécutif dévolu à l’Assemblée par un pouvoir autiste». Pour ce parti politique, ce sont encore une fois les «mêmes représentants» qui ont «accepté de valider un coup d’Etat constitutionnel en novembre 2008 qui ont avalisé les projets de loi liberticides qui lui sont soumis».
S’agissant du projet de loi sur les femmes, pour avoir milité de tout temps pour son émancipation, le RCD «dénonce cette énième manipulation du pouvoir qui feint de défendre la parité tout en condamnant la femme algérienne par le code de la famille le plus archaïque d’Afrique du Nord».
Concernant le texte de loi sur le cas d’incompatibilité avec le mandat parlementaire, le RCD est persuadé que celui-ci «va instituer un autre artifice qui achèvera de disqualifier une Assemblée rongée par l’affairisme et le clientélisme», alors que le projet de loi portant régime électoral, observe le groupe parlementaire du RCD, «viendra entériner un cafouillage pour perpétuer la fraude et la mainmise d’une administration et d’une justice aux ordres en l’absence d’une surveillance internationale massive et qualifiée des scrutins».
Pour le projet de loi de finances 2012, la logique rentière domine, indique le RCD : «La gestion de la richesse nationale conforte la règle fondatrice du système algérien qui affecte l’essentiel des dépenses aux fonctions de pouvoir au détriment de la relance économique.» «Par sa cécité, son mutisme et sa servilité, l’APN, dernier débris d’un système condamné par l’histoire, terminera son mandat comme elle l’a commencé. A l’indignité de la fraude fait écho la vulgarité d’une compromission criminelle», notent les parlementaires du RCD.