Alexandra Benalla: « Le Sénat bafoue les règles fondamentales de la démocratie française »

Joint par France Inter, l’ex-collaborateur du président français, Alexandre Benalla, estime que sa convocation par la commission d’enquête du Sénat bafoue la démocratie française.

"On me contraint. On m’explique qu’on va m’envoyer des gendarmes et des policiers. Alors, je vais venir à la convocation. Parce qu’on me menace, d’une manière directe. Je vais venir m’expliquer devant la commission d’enquête. Mais elle n’a aucun droit. Elle bafoue notre démocratie", s’exclame d’une traite Alexandre Benalla, joint au téléphone par France Inter, tard mardi soir.

"On me contraint. Parce qu’on m’explique qu’on va m’envoyer des gendarmes et des policiers. Je n’ai aucun problème avec ça. Simplement, je dis juste que je vais répondre. Je vais venir à la convocation. Parce qu’on me menace. On me menace vraiment d’une manière directe", a-t-il poursuivi.

"Neuf minutes d’interview, et à la fin, il préfère qu’on ne diffuse pas le son de sa voix, pleine de colère et parfois presque au bord des larmes", précise France Inter, indiquant qu’"il accepte qu’on répète tous les mots qu’il vient de déballer, comme on vide un sac lourd à porter."

Alexandre Benalla est mis en examen pour des violences contre des manifestants, le 1er mai, à Paris. S’il ne s’était pas présenté à la convocation de la commission d’enquête sénatoriale, l’ancien chargé de mission de l’Elysée aurait pu être poursuivi, et risquait une peine de deux ans d’emprisonnement et 7.500 euros d’amende.

Cette commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla reprend donc ses travaux ce mercredi, avec l’audition du chef de cabinet du président de la République et du commandant militaire de l’Elysée, et d’un commissaire de police mis en examen. En attendant le face-à-face avec Alexandre Benalla, prévu a priori pour le 19 septembre, au palais du Luxembourg.

"Aujourd’hui, cette commission d’enquête n’a pas lieu d’être, elle est illicite. Constitutionnellement, elle est illicite, madame Belloubet l’a dit encore aujourd’hui ! Elle est illicite, cette mission d’information qui s’est vue attribuer les prérogatives d’une commission d’enquête. Et donc, je dis juste, je vais venir ! Vous me menacez, je vais venir. Et je dirai ce que j’ai à dire", a souligné M. Benalla.

"Ce sont des petites personnes. Qui n’ont aucun droit, et aucun respect pour la République française et la démocratie. Moi j’ai servi l’uniforme pendant neuf ans, madame. J’étais avec un uniforme de gendarme, réserviste, certes, j’ai fait 290 jours de réserve. J’ai interpellé plusieurs personnes qui étaient auteures de délits, de crimes, flagrants, etc. Et aujourd’hui, ces personnes bafouent le principe de notre démocratie qui est fondé sur la séparation des pouvoirs. Il y a des gens qui se sentent au-dessus des lois, et qui les font pourtant. Et ça, c’est incompréhensible pour moi", a-t-il martelé.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite