Affaire Skripal : Moscou expulse 119 diplomates dont 4 français

La Russie a répondu aux expulsions de ses diplomates en déclarant personæ non gratæ le même nombre d’employés diplomatiques occidentaux.

La Russie a annoncé vendredi 30 mars des mesures de rétorsion contre les pays ayant décidé la semaine dernière d’expulser des diplomates russes dans le cadre de l’affaire Skripal, dans ce qui est la plus importante vague d’expulsions croisées de diplomates de l’histoire. Les ambassadeurs de 23 pays parmi lesquels la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie, le Canada et la Pologne ont été convoqués au ministère russe des Affaires étrangères, où ils se sont vus notifier les mesures d’expulsion prises à l’encontre de leurs diplomates.

« Il leur a été remis une note disant qu’en protestation aux accusations déraisonnables et aux expulsions de diplomates russes […], la Russie déclare personæ non gratæ le nombre correspondant d’employés diplomatiques », a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Concrètement, Moscou répond à l’identique, en expulsant le même nombre de diplomates que chaque pays a expulsé de diplomates russes.

Quatre diplomates de l’Allemagne, de la France, de la Pologne ou du Canada devront par exemple quitter la Russie. Treize diplomates ukrainiens devront également quitter Moscou, un nombre identique au nombre de Russes qui avaient été contraints de quitter Kiev cette semaine. Selon un décompte effectué par l’Agence France-Presse, 56 diplomates de 22 pays vont être expulsés de Russie après les mesures annoncées vendredi. À ce chiffre devraient s’ajouter les représailles de Moscou contre l’Australie et la Macédoine, qui n’ont pas encore été rendues publiques. Canberra avait expulsé deux diplomates russes, et Skopje un. Au total, avec l’annonce par Sergueï Lavrov jeudi soir de l’expulsion de 60 diplomates américains, au moins 119 diplomates en poste en Russie devront quitter le pays.

Seuls quatre pays ayant annoncé des mesures contre la Russie échappent pour l’instant à ces représailles. « Compte tenu du fait que la Belgique, la Hongrie, la Géorgie et le Monténégro ont décidé au dernier moment de rejoindre ce mouvement, la Russie se réserve le droit de prendre des mesures » à l’avenir, a néanmoins déclaré le ministère dans son communiqué.

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