"Vous ne pouvez pas dire que nous avons failli" à la liberté de la presse, a affirmé M. Sellal. "Une décision a été prise parce qu’un journal respecté et respectable s’est permis de porter atteinte à l’une des institutions les plus prestigieuses de ce pays, de manière gratuite".
"Aucun Algérien n’acceptera de voir ainsi vilipendé son président" et "il était du devoir du gouvernement algérien de préserver une valeur", a-t-il poursuivi.
"On ne touchera jamais à la liberté de la presse", a-t-il aussi assuré en réponse à une déclaration des journalistes français ayant fait le déplacement à Alger.
Dans cette déclaration, ces derniers ont dit avoir "fait le choix de privilégier (leur) mission d’informer" en suivant le déplacement du Premier ministre français mais ont "exprimé (leur) profond désaccord et (leur) émotion face a cette décision (de refus de visas), contraire à toutes les pratiques, qui vise à sanctionner ces médias".
Plusieurs médias français ont boycotté le voyage à Alger de Manuel Valls pour protester contre la décision des autorités algériennes de ne pas accréditer un journaliste du Monde, en raison de la couverture de l’affaire des +Panama Papers+ par le quotidien, et une équipe du +Petit Journal+, émission satirique de Canal+ qui ironise régulièrement sur l’état de santé du président algérien.
La colère du pouvoir algérien contre Le Monde remonte à mardi. La une du quotidien montrait alors une photo de M. Bouteflika parmi les dirigeants mis en cause dans le scandale financier. Le journal a ensuite précisé que le nom du chef de l’État algérien n’apparaissait pas dans les +Panama Papers+.