Dans sa dernière livraison, « Maghreb confidentiel » nous apprend qu’Abdelmadjid Tebboune a récemment emménagé dans une vaste et belle demeure mauresque du val d’Hydra, loin de la Zéralda, lieu de résidence du président déchu et symbole des passe-droits et de la corruption de l’ère Bouteflika.
Une manière de se distinguer d’Abdelaziz Bouteflika, qui vivait à Sidi Fredj puis à la Zéralda, loin du centre-ville et du palais de la Mouradia (siège de la présidence). Mais est-ce suffisant pour se bâtir une nouvelle image et changer la face du régime? Certainement pas.
Elu à la faveur d’un scrutin imposé par l’ex-chef d’état-major, Gaïd Salah, et massivement boycotté par la population, le président algérien fait face au « Hirak« , le mouvement populaire de contestation inédit dont l’Algérie est le théâtre depuis bientôt un an.
« C’est ou nous ou ce pouvoir!« , un « Etat civil et non militaire« , scandent chaque vendredi les Algériens.
Sur le plan économique, la situation n’est guère mieux. La baisse simultanée des prix du pétrole et du volume des exportations des hydrocarbures a aggravé le déficit du budget alors que la balance commerciale a accusé un déficit de 10 milliards de dollars à la fin 2019.
Les hydrocarbures représentent près de 93% des exportations de l’Algérie.
Tout aussi préoccupant, la dette publique intérieure a augmenté de 26% du PIB en 2017 à 45% du PIB en 2019, a précisé, devant un hémicycle plein à craquer le Premier ministre, nommé le 28 décembre.
La Banque d’Algérie a annoncé début février que les réserves de change avaient encore chuté à 62 milliards de dollars fin 2019 contre 79,88 mds USD fin 2018 et 97,22 mds fin 2017.