A Rabat, un sit in devant l’ambassade de Libye pour dénoncer les pratiques d’un autre âge
Narjis Rerhaye (A Rabat)
Dans la nuit noire et froide, ils étaient un peu plus d’une centaine à crier toute leur indignation et leur colère après la diffusion d’un reportage TV montrant l’insoutenable : un marché aux esclaves où des migrants sont vendus aux enchères. La scène, filmée en caméra cachée, se déroule en Libye, à Tripoli. Le monde entier découvre, images à l’appui, qu’en 2017, l’esclavage n’appartient pas à des temps révolus, que des êtres humains sont vendus à 400 dollars et que la traite des personnes est une pratique qui a toujours cours.
A Rabat, ce jeudi soir, ceux et celles qui ont manifesté, Marocains et Africains, pour dénoncer l’esclavage et la vente aux enchères des migrants ont choisi de ne pas être en dehors de ce combat. Pas question pour eux de ne pas faire entendre leur voix, « une voix importante et porteuse sur le continent africain et attendue dans bien des pays d’Europe" .