A Paris, une foule salue la mémoire de George Floyd « genou à terre »

Un grand rassemblement a été organisé, mardi soir à Paris, en hommage à George Floyd dont les funérailles ont lieu le même jour aux États-Unis. Citoyens de tous bords et de toutes origines, partis politiques et associations se sont réunis sur la place de la République où ils ont observé 8 minutes et 46 secondes de silence, le genou posé au sol.

Cet hommage à cet Afro-américain de 46 ans, tué le 25 mai à Minneapolis par un policier blanc, a rassemblé 2.400 personnes sur la place de la République, selon la préfecture de police.

La foule réunie à l’appel de SOS Racisme a observé, genou à terre, huit minutes et 46 secondes de silence, la durée pendant laquelle Derek Chauvin, inculpé de meurtre, a maintenu son genou sur le cou de George Floyd, plaqué au sol et se plaignant de ne plus pouvoir respirer.

Si le rassemblement avait pour but de rendre hommage à George Floyd, il avait aussi pour mot d’ordre la protestation contre les violences policières. Un message porté par de nombreux partis politiques, syndicats et associations présents sur place, à l’instar de SOS Racisme, créé en 1984.

« L’objectif de ce rassemblement est de montrer que la jeunesse française se mobilise et est au cœur de ce sujet », a souligné Dominique Sopo, président de SOS Racisme.

Des leaders de la gauche et des Verts – Jean-Luc Mélenchon (LFI), Olivier Faure (PS), Yannick Jadot (EELV), Fabien Roussel (PCF) – étaient présents. « Il y a un mouvement qui se dessine de prise de conscience dans le pays contre l’horrible contamination du racisme, là ou on voudrait pas le voir, dans un corps important, la police », a pour sa part déclaré le chef de file de la France Insoumise.

Plusieurs pancartes étaient brandies par les participants parisiens comme « Je dis non au racisme », « Les hommes blancs naissent libres et égaux » ou « George Floyd, Cédric Chouviat, même police, même racisme, même asphyxie », en référence au livreur décédé en janvier à Paris lors d’une interpellation controversée.

« En France, nous sommes concernés par le racisme dans la police et c’est un sujet qui ne soit pas susciter de mépris ou de peur », affirme Saphia Ait Ouarabi, présidente de l’association qui a pour slogan « Touche pas à mon pote ». « Ce qu’on veut en France, c’est une meilleure police, parce que les citoyens comme les policiers le méritent », ajoute-t-elle.

La chanteuse et actrice Camélia Jordana, qui a suscité la polémique en mai après avoir accusé les policiers de « massacrer » des hommes et femmes pour leur couleur de peau, est venue chanter « We shall overcome », hymne du mouvement de lutte pour les droits civiques.

La mort de George Floyd, devenu le symbole des violences policières, a soulevé une vague d’indignation mondiale sans précédent et poussé des dizaines de milliers dans la rue pour protester contre le racisme et les brutalités policières et réclamer « justice ».

Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé lundi plusieurs mesures pour améliorer la déontologie policière, dont la suspension systématique des agents « pour chaque soupçon avéré d’actes ou de propos racistes ».

 

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