Hollande propose à Marseille de supprimer les « zones urbaines sensibles »

En meeting à Marseille, le candidat socialiste François Hollande s’est engagé mercredi soir, s’il est élu à l’Elysée, à mettre un terme au vocable de "zone urbaine sensible", qu’il juge stigmatisant, proposant pour les quartiers défavorisés des politiques publiques "renforcées".

Dans la cité phocéenne, François Hollande a présenté ses propositions pour les quartiers défavorisés. Rappelant que six millions de Français vivent dans des ZUS (zones urbaines sensibles), il a promis de mettre "un terme au zonage qui est une stigmatisation". "Qui a envie de vivre dans une zone?" a-t-il demandé.

"La République, elle ne connaît pas les zones, elle ne connaît que les territoires, que les citoyens, égaux en droits et en devoirs. Il n’y a qu’une seule France", a plaidé le député de Corrèze.

Dans les quartiers défavorisés, les politiques publiques seront "amplifiées, renforcées, démultipliées", a affirmé François Hollande. "Dans les quartiers, la République sera de retour après le mois de mai".

Evoquant par ailleurs les mères d’origine étrangère qui élèvent seules leurs enfants et qui ont du mal à les aider à faire leurs devoirs, il a promis que serait mis en place "un réseau d’aide aux parents isolés pour favoriser l’apprentissage de la langue française".

Grâce aux moyens de l’Education nationale, des conseils généraux, des Caisses d’allocations familiales et des associations de parents, ce réseau permettra d’"aider les parents pour qu’ensuite ils puissent aider leurs propres enfants".

"L’apprentissage du français, de l’expression française, sera une priorité pour moi, en particulier dans les quartiers où vivent de nombreux enfants issus de l’immigration", a déclaré François Hollande. Les inégalités apparaissent au début de la scolarité, a-t-il expliqué: "c’est à l’école avec le français que tout se joue, très tôt".

Pour aider les jeunes des quartiers en difficulté, il a promis d’affecter les 150.000 emplois d’avenir de son programme présidentiel "exclusivement dans les quartiers où il y a du chômage". Auparavant, il indiquait qu’il les affecterait "en priorité" dans ces quartiers.

François Hollande a une nouvelle fois défendu son "contrat de génération" qui permettra à un employeur embauchant un jeune en CDI tout en conservant un senior jusqu’à la retraite de bénéficier d’une "double exonération de charges".

En ce qui concerne l’Europe, le candidat a martelé son refus de voir l’Europe se résumer "à des plans d’austérité et des plans de rigueur". Se référant bien entendu à Nicolas Sarkozy, il a réaffirmé vouloir renégocier un traité qui selon lui n’est pas "son œuvre, mais celle de Madame Merkel". Il a aussi affirmé qu’il avait davantage de chances de parvenir à renégocier ce traité en tant que "nouveau président porté par les Français", que le président sortant. Et de conclure : "Il faut donner enfin un successeur de gauche à François Mitterrand à la présidence de la République".

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