Une femme, dont le courage est saluée à travers tout le pays, a dialogué avec les deux tueurs, et rapporte leurs déclarations dans le Daily Mail : l’un des hommes "m’a dit que la victime était un soldat britannique. Il a ajouté qu’il l’avait tué parce que (ce militaire) avait tué des musulmans et qu’il en avait marre des gens qui tuent des musulmans en Afghanistan alors qu’ils n’ont rien à faire là-bas", a indiqué Ingrid Loyau-Kennett qui ajoute que les deux hommes voulaient "démarrer une guerre à Londres".
La femme de 48 ans est devenue une véritable héroïne dans le pays car en se contenant devant l’horreur de la scène et en maintenant le fil d’une discussion, elle a laissé le temps à la police d’arriver, jugeant qu’il valait mieux que les armes soient "pointées vers une personne comme (elle) plutôt que vers quiconque au moment où des enfants commençaient à quitter l’école", a-t-elle déclaré humblement.
Le mercredi 22 mai, en pleine après-midi, un soldat a été attaqué par deux hommes à coups de machettes et de hachoir, dans la rue. Selon les premiers éléments de l’enquête, les deux forcenés sont descendus de voiture, ont commencé à traîner le malheureux avant de lui porter des coups à l’aide d’armes blanches et de tenter de le décapiter sous les yeux de passants horrifiés.
Les deux hommes, les mains maculées de sang ont d’ailleurs demandé aux témoins de filmer et de photographier la scène d’horreur qui se veut être un acte politique contre l’engagement des troupes britanniques en Irak et en Afghanistan.
Le Premier ministre britannique David Cameron, qui a tenu jeudi une réunion de crise après ce crime, a, lui, estimé que ce meurtre était une "trahison envers l’islam et envers les communautés musulmanes qui apportent tant à notre pays", affirmant que l’extrémisme serait "vaincu, en restant unis".
Le conseil musulman britannique qui agrège plus de 500 associations ou fondations musulmanes et mosquées a aussi appelé "au calme et à l’unité des communautés", condamnant cet "acte barbare" qui n’a "aucune justification dans l’islam".
Par crainte de débordements, 1.200 policiers supplémentaires ont été déployés jeudi soir dans la capitale britannique, "dans des emplacements clés parmi lesquels les sites religieux, les transports en commun et les zones d’affluence", afin de "rassurer les gens", selon Scotland Yard. La sécurité avait été renforcée dès mercredi soir devant toutes les casernes militaires de Londres.