Ebola: le Britannique contaminé quitte l’hôpital après un traitement expérimental
L’infirmier bénévole britannique contaminé par le virus Ebola en Sierra Leone a quitté mercredi le Royal Free Hospital de Londres où il avait reçu un traitement expérimental, a annoncé l’établissement.
"Je me sens particulièrement chanceux", a déclaré de son côté le jeune homme, souriant et paraissant en bonne santé, lors d’une conférence de presse. "J’ai eu des symptômes désagréables mais rien de comparable avec ce que peut provoquer la maladie dans les cas les plus graves".
Il avait été rapatrié fin août en Grande-Bretagne à bord d’un avion militaire de la Royal Air Force après avoir été contaminé par le virus à Kenema, dans l’est de la Sierra Leone, épicentre de l’épidémie.
Au Royal Free Hospital, il a bénéficié du même traitement expérimental, le sérum ZMapp, que celui donné aux deux missionnaires américains infectés au Liberia et qui sont désormais guéris, selon des médecins londoniens.
M. Pooley avait été placé dans une unité d’isolement, dont l’accès est réservé au personnel qualifié, dans un lit recouvert d’une tente disposant d’un système de ventilation autonome.
"C’était un rien angoissant", a-t-il confié.
Aucun vaccin ni traitement n’existe à l’heure actuelle pour détruire ce virus qui est contracté par contact direct avec des fluides corporels.
Le sérum ZMapp, formé de trois anticorps, difficile à produire en grande quantité, s’était montré très efficace chez des singes avant d’être utilisé chez les humains pour la première fois.
Ainsi, les deux Américains, le Dr Brantly et Nancy Writebol, tous les deux infectés par le virus alors qu’ils soignaient des malades au Liberia, ont été traités sur place avec le ZMapp avant d’être soignés aux Etats-Unis. Ils sont désormais guéris.
Les autorités sanitaires ont toutefois souligné qu’il était difficile d’évaluer le rôle joué dans leur guérison par le sérum.
L’épidémie, d’une ampleur sans précédent, a flambé ces dernières semaines. Le virus a fait plus de 1.550 morts dont 694 au Liberia, 430 en Guinée et 422 en Sierra Leone, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).