Les risques politique, économique, sécuritaire et environnemental découlant des mutations que traverse le monde tiennent, pour l’essentiel, à la désintégration des Etats, à la divergence de leurs efforts et au caractère borné de leurs politiques nationales, a dit le souverain bahreïni dans un message adressé aux participants au colloque inaugural du 36è Moussem international d’Asilah, sous le thème "l’Etat nation et les Unions régionales dans les pays du sud".
"Cet état de fait impose aux différents pays voisins de faire bloc en coordonnant les approches et unifiant les démarches judicieuses", a-t-il ajouté dans ce message dont lecture a été donnée par le vice-premier ministre bahreïni Sheikh Mohamad Ben Mubarak Al Khalifa.
"Il ne serait pas judicieux de dupliquer les expériences d’autrui en intégralité, mais un effort de réajustement et d’amélioration s’impose afin de les adapter aux aspirations des peuples au progrès et à la prospérité", a souligné le Souverain bahreïni.
Contrairement aux pays du sud, leurs homologues du nord sont parvenus, à la faveur de la réflexion menée par leurs élites et du militantisme inlassable de leurs leaders, à mettre en branle des mécanismes de changement, avec à l’appui des objectifs communs fixés et des projets conjointement réalisables, a-t-il fait observer.
Pour lui, "Il est évident que l’éclosion d’unions "naturelles et logiques" entre les pays ayant besoin chacun de l’autre n’est pas un choix facile si l’on ne tient pas compte des composantes communes afin d’en faire une force motrice du développement et un catalyseur de la réalisation du développement".
Eriger le choix démocratique en un fondement de l’exercice du pouvoir est un prélude incontournable à la concrétisation des projets de complémentarité et d’association, a encore noté le Roi du Bahreïn.
Le Royaume du Bahreïn est l’invité d’honneur de la 36ème édition du Moussem international d’Asilah, dont les travaux se sont ouverts vendredi soir.