Gaza: le non-respect du droit international à l’origine de « souffrances inacceptables » (CICR)
Le non-respect du droit international humanitaire lors de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza est à l’origine de « souffrances inacceptables » pour les civils, a affirmé le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer.
Dans un communiqué, le chef du CICR lance un appel "pour qu’il soit mis fin, au nom de l’humanité, aux tueries et à la destruction". "La protection des civils doit être la première des préoccupations et les parties au conflit ont des obligations au regard du droit de la guerre", a-t-il dit, indiquant avoir observé "de sérieux écarts entre ces obligations et la réalité sur le terrain".
A Gaza, plus de 1.900 personnes ont été tuées, et quelque 10.000 blessées en 28 jours d’intenses combats, d’après les estimations de l’organisation humanitaire. De même, au moins 400.000 personnes ont été déplacées et plus de 9.000 maisons rendues inhabitables, selon le communiqué.
Jeudi, le président du CICR n’a pas exclu de possibles violations des Conventions de Genève sur la protection des civils lors de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza.
"Les Conventions de Genève ont été conçues pour protéger et aider les personnes et je ne peux pas être satisfait quand nous observons une telle destruction et autant de victimes", a déclaré à la presse le chef du CICR, dont le siège est à Genève.
En outre, M. Maurer s’est dit "modérément optimiste" quant à la bonne volonté des parties au conflit de faire parvenir l’aide aux populations touchées par les violences de façon à combler le "fossé énorme" qui sépare actuellement les besoins de la population des capacités des organisations humanitaires sur le terrain.
Les Conventions de Genève, principale référence du droit international humanitaire, stipulent que lors d’un conflit armé, toute attaque dirigée contre des civils ou des biens civils est interdite, de même que pour les objectifs militaires dont l’attaque risque d’infliger des pertes excessives à la population civile ou des dommages disproportionnés.
Elles prévoient également que les personnes civiles et celles qui ne prennent pas part aux hostilités doivent être respectées et protégées, tels les malades, les blessés et les personnes détenues, et doivent être traitées en toutes circonstances avec dignité;