Face à l’affront français, le Maroc mérite bien mieux qu’un communiqué laconique
Une délégation marocaine du ministère marocain de l’Intérieur se trouvait à Paris dans le cadre d’une réunion du G4 avec ses homologues français, espagnol et portugais. Une réunion qui portait sur la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, le blanchiment d’argent, la criminalité organisée et l’immigration clandestine. Cependant, cette réunion a été ternie après que le Directeur Général de la Surveillance du Territoire marocain a été pris pour cible par une ONG catholique, l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), qui a déposé une plainte à son encontre et réclamant son audition pour des accusations de « complicité de torture ».
Un incident diplomatique qui a soulevé la colère de l’Ambassadeur marocain et amené le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération à convoquer l’Ambassadeur français à Rabat pour lui signifier l’ire des autorités marocaines qui attendent des explications sur cette affaire.
La réaction française est tombée ce samedi 22 février 2014 par la voix du porte-parole du ministère français des Affaires Etrangères qui a déploré un "incident regrettable, dans l’esprit de l’amitié confiante qui lie la France et le Maroc".
Face à ce communiqué laconique et sans aucune consistance, le Royaume du Maroc ne peut que le rejeter. Le Maroc mérite des excuses officielles de l’Etat français pour cette grave erreur. Le Maroc n’est pas une République bananière que l’on va amadouer par des propos sans teneur pour faire passer l’éponge.
Le Maroc mérite bien plus que ce communiqué sans substance, ce pays, allié traditionnel de la France, a droit à des excuses et à une réparation pour ce véritable affront.