Beaucoup de cyclones tropicaux de 2015 se sont déchaînés dans des régions peu peuplées, et dans l’Atlantique Nord le phénomène naturel El Niño a fait barrage aux grosses tempêtes, explique le groupe dans un communiqué. Sur les 90 milliards de dommages recensés, 27 milliards de dollars étaient assurés, précise Munich Re.
Mais "le montant de dommages contenu en comparaison ne doit aucunement inciter à relâcher la vigilance", prévient le réassureur, dont la division d’études sur les risques climatiques et géologiques analyse au plus près les évolutions. "Les scientifiques partent du principe qu’à la phase actuelle d’El Niño pourrait succéder dans les années à venir le contraire, à savoir une phase de La Niña, qui à l’inverse favoriserait par exemple la formation d’ouragans", a expliqué dans le communiqué Peter Höppe, chef de la division Geo Risks Research.
L’an dernier, la catastrophe la plus coûteuse et la plus létale a été le tremblement de terre qui a secoué le Népal en avril. Il a coûté la vie à 9.000 personnes et entraîné un dommage financier de 4,8 milliards de dollars.
Au total, ce sont 23.000 personnes qui ont péri du fait de catastrophes naturelles, nettement plus que l’année précédente (7.700 décès) mais beaucoup moins que la moyenne des 30 dernières années (54.000 par an).
La quasi-totalité des catastrophes de 2015 (94%) ont été des événements météorologiques.