Cet homme de 30 ans, originaire de Mantes-la-Jolie (Yvelines, France), avait été refoulé de Turquie fin janvier et séjournait à Nice depuis. Durant sa garde à vue, il a rompu le silence mercredi pour évoquer sa haine de la France, de la police, des militaires et des juifs, selon une source proche de l’enquête. Il avait été interpellé mardi à 14h00 après avoir blessé au couteau deux militaires, tandis qu’un troisième était parvenu à le maîtriser. L’attaque a eu lieu en plein coeur de Nice sur une artère commerciale très fréquentée.
Les enquêteurs cherchent à déterminer son parcours et ses motivations, notamment si le suspect savait que les militaires surveillaient l’accès à un centre communautaire abritant discrètement, dans une cour en retrait de la rue, le Consistoire israélite de Nice, Radio Shalom et une association juive. Après les premières 48 heures de garde à vue, Moussa Coulibaly avait fait savoir jeudi qu’il ne souhaitait "plus être assisté d’un avocat", avait indiqué vendredi à l’AFP son avocate commise d’office pour les premiers interrogatoires, Me Caroline Laskar.