Matthew Tueller, ancien ambassadeur au Koweït et au Yémen et déjà diplomate dans la capitale irakienne par le passé, avait été confirmé par le Sénat américain mi-mai, au moment même où l’administration américaine rappelait les diplomates "non essentiels" de son ambassade à Bagdad et du consulat d’Erbil (nord).
Washington avait alors argué que des groupes armés irakiens favorables à l’Iran constituaient une menace "imminente" contre son personnel.
Le ministre irakien des Affaires étrangères Mohammed Ali al-Hakim a assuré dimanche à M. Tueller que Bagdad s’engageait à "garantir toutes les conditions nécessaires à la réussite de sa mission", selon un communiqué du ministère.
L’Irak, pays majoritairement chiite à la fois proche des Etats-Unis et de son voisin iranien, est dans une position délicate face aux tensions croissante entre les Etats-Unis et la République islamique.
Washington s’est retiré unilatéralement il y a un an de l’accord international sur le nucléaire iranien et a rétabli des sanctions économiques contre l’Iran.
Le classement des Gardiens de la Révolution, armée d’élite iranienne qui arme et entraîne certaines milices en Irak, sur la liste américaine des organisations "terroristes" a envenimé la situation.
Et le renforcement début mai de la présence militaire américaine au Moyen-Orient face à de présumées "menaces" iraniennes a fait craindre une confrontation armée, notamment sur le sol irakien.