Début de nouveaux pourparlers sur la Syrie à Astana, en l’absence des rebelles
Un troisième cycle de pourparlers de paix sur la Syrie s’est ouvert mardi à Astana, au Kazakhstan, en l’absence des rebelles ce qui laisse peu d’espoir pour une avancée notable dans la résolution du conflit.
Le chef de la délégation du régime, Bachar al-Jaafari, a dénoncé la décision des rebelles de boycotter la rencontre tout en assurant que des progrès pouvaient être accomplis en leur absence.
"Nous sommes prêts à assurer le succès d’Astana (…) avec ou sans la participation des factions armées. Leur absence à Astana démontre l’indécence de leur politique", a déclaré M. al-Jaafari, cité par l’agence syrienne SANA.
Le négociateur en chef du régime a ajouté que les participants discuteront cette fois encore de la "séparation entre l’opposition et les terroristes", une demande formulée à de nombreuses reprises par Damas auprès des rebelles.
Un porte-parole des rebelles, Oussama Abou Zeid, a justifié lundi le boycott des négociations d’Astana par "des promesses non tenues liées à la cessation des hostilités" en Syrie.
L’envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura, a déclaré s’attendre à ce que la lutte antiterroriste et des possibilités concrètes d’échanges de prisonniers et de personnes enlevées soient abordées à Astana.
Les précédentes rencontres d’Astana s’étaient concentrées sur le renforcement d’une fragile trêve, instaurée en décembre entre forces de Bachar al-Assad et groupes rebelles, mais menacée par des flambées régulières de violences.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a pour sa part déclaré aux journalistes mardi que les pourparlers "sont rendus vraiment compliqués par les différences qui existent dans les approches des différentes parties".
M. de Mistura a convié le gouvernement syrien et les groupes d’opposition à un cinquième round de négociations sous l’égide de l’ONU, à Genève le 23 mars.
Avec AFP