Les BRICS réclament 1300 milliards de dollars de financements climatiques d’ici la COP30
Les pays du BRICS ont exhorté les nations les plus riches à renforcer leur contribution aux financements climatiques, appelant à mobiliser 1300 milliards de dollars d’ici la COP30 prévue en novembre au Brésil, dans le cadre d’un « plan de route de Bakou à Belém » adopté lors de leur sommet à Rio de Janeiro.
Le document réaffirme l’importance du multilatéralisme et place la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ainsi que l’Accord de Paris au cœur de la coopération internationale. Les BRICS insistent sur la responsabilité des pays développés à soutenir financièrement les pays en développement, évoquant des « responsabilités communes mais différenciées ».
Tout en reconnaissant qu’il existe suffisamment de capitaux mondiaux pour relever les défis climatiques, les BRICS dénoncent leur répartition inégale et réclament que ces financements soient essentiellement des dons, accessibles localement et sans alourdir la dette des pays bénéficiaires.
Les fonds publics des pays développés devraient notamment abonder les mécanismes financiers de la CCNUCC, dont le Fonds vert pour le climat, le Fonds pour l’environnement mondial, le Fonds d’adaptation, le Fonds de réponse aux pertes et dommages ou encore le Fonds spécial pour les pays les moins avancés.
Le texte encourage également la participation du secteur privé via des financements mixtes. Il cite à ce titre le futur « Fonds Forêts Tropicales Pour Toujours », qui pourrait être lancé à la COP30 et vise à assurer des ressources stables et prévisibles pour la préservation des forêts.
Les BRICS défendent par ailleurs les marchés carbone comme leviers d’implication du secteur privé et promettent de renforcer leur coopération pour partager leurs expériences en la matière.
Ils condamnent enfin les mesures « unilatérales, protectionnistes et discriminatoires » prises sous prétexte écologique, telles que les mécanismes d’ajustement carbone aux frontières, les obligations de diligence jugées excessives ou encore les taxes environnementales, qu’ils estiment contraires aux efforts mondiaux de lutte contre la déforestation.
