Conférence internationale: le Maroc appelle au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Liban

Le Maroc a appelé, jeudi à Paris, à un cessez-le-feu complet au Liban et au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de ce pays et de la dignité de ses citoyens.

Représentant le Royaume du Maroc à la conférence internationale de soutien au Liban, organisée à l’initiative du président français Emmanuel Macron, Fouad Yazourh, ambassadeur directeur général des relations bilatérales au ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a affirmé que le Liban «ne peut et ne doit pas, continuer à porter sur ses épaules le fardeau des conflits qui se jouent ailleurs, à l’ombre d’agendas régionaux, et qui l’ont laissé exsangue».

Après avoir salué l’initiative du président Macron d’organiser cette conférence dans un contexte international et régional particulièrement préoccupant, marqué par les opérations militaires en cours d’une ampleur inédite depuis 2006, M. Yazourh a noté que « les citoyens libanais sont en droit d’aspirer à la paix, à la sécurité et à cette tranquillité qu’ils n’ont que trop longtemps attendue ».

Le Maroc, a-t-il affirmé, appelle la communauté internationale à agir pour parvenir à un cessez-le-feu complet sous la surveillance et la supervision des Nations Unies, au retour de chaque déplacé avec la garantie d’une protection réelle et l’apport d’une aide humanitaire indispensable, sous la supervision directe des autorités libanaises et à déployer tous les efforts pour reconstruire ce qui a été détruit par la guerre sous la supervision de la communauté internationale et des institutions libanaises officielles.

La vision du Royaume du Maroc, portée par le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, est claire à cet égard, a rappelé M. Yazourh, notant que pour le Maroc il ne suffit pas de gérer la crise comme un fardeau, mais il faut trouver une issue définitive, notant qu’au cœur de cette impasse se trouve la question palestinienne.

Pour le Maroc, toute solution à long terme, toute paix véritable dans cette région, passe par une solution à deux États, a-t-il poursuivi.

« Une Palestine indépendante, dont Gaza serait partie intégrante, avec Jérusalem-Est comme capitale. Sans cela, comme Sa Majesté le Roi l’a souligné à maintes reprises, il n’y aura jamais ni sécurité ni stabilité durables » et « n’a cessé de rappeler que l’impasse politique autour de la question palestinienne constitue le fondement même des tensions qui embrasent le Moyen-Orient », a souligné M. Yazourh.

Réitérant la solidarité du Maroc avec le peuple et le gouvernement du Liban, M. Yazourh a affirmé qu’aujourd’hui, plus que jamais, «il est impératif que la raison et la diplomatie l’emportent », notant que «l’arrêt immédiat des hostilités au Liban et à Gaza doit être notre première priorité qui ne saurait être durable sans la mise en place d’une perspective politique parallèle, capable de bâtir les fondations d’une paix juste et stable pour l’ensemble de la région».

La conférence internationale sur le Liban à Paris a permis de récolter un milliard de dollars pour le Liban et son armée. « Face aux conséquences de la guerre, les participants ont répondu à l’appel des Nations Unies et annoncé une aide de 1 milliard de dollars, dont 800 millions d’aide humanitaire et 200 millions pour soutenir les forces de sécurité du Liban », indique un communiqué du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.

Dans un appel commun, plus de 150 ONG, dont Oxfam ou le Danish refugee council (DRC) ont dénoncé « le mépris flagrant de la communauté internationale pour le droit international », qui a permis « l’impunité totale du gouvernement israélien à Gaza, en Cisjordanie et maintenant au Liban ».

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