Dans une tribune publiée dans Challenges, l’ancien ministre socialiste de l’Économie Dominique Strauss-Kahn a lancé un cri d’alarme sur la possible arrivée du Rassemblement national au pouvoir.
« Pour beaucoup, dont moi, le choix à faire à l’occasion des prochaines élections législatives peut être douloureux. Nous avons d’un côté une coalition hétéroclite comprenant de vrais démocrates et de vrais totalitaires, des individus respectables et d’autres détestables », estime-t-il.
Mais même s’il égratigne le programme économique du Nouveau Front populaire (NFP) et critique La France insoumise, son choix est fait : en cas d’affrontement RN/LFI, il faut voter pour le parti de Jean-Luc Mélenchon, afin d’éviter l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite « xénophobe », et qui, d’après lui, ne quitte jamais le pouvoir pacifiquement lorsqu’elle l’a conquis.
« Pour moi sans hésitation, le meilleur ennemi est celui qui met en cause de façon principielle les fondements mêmes de la République. Celui dont l’existence même se fonde sur la xénophobie », écrit-il, ajoutant: « C’est celui dont l’Histoire montre qu’il ne quitte jamais pacifiquement le pouvoir une fois qu’il l’a conquis. C’est celui qui portera atteinte à la société française si profondément que nous ne serons plus dans une alternance démocratique mais dans un changement de régime. »