Élargissement de l’UE : Bruxelles recommande l’ouverture de négociations avec l’Ukraine et la Moldavie
La Commission a également recommandé l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Bosnie-Herzégovine « une fois que le degré nécessaire de respect des critères d’adhésion sera atteint », a indiqué la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, à l’occasion de la publication du rapport annuel sur les progrès de l’élargissement.
En outre, Bruxelles a donné son feu vert pour accorder à la Géorgie le statut de candidat à l’adhésion, selon ce rapport qui analyse les progrès réalisés dans la mise en œuvre des réformes fondamentales dans plusieurs pays aspirant à l’adhésion à l’UE, et qui affirme que l’adhésion “est et restera un processus fondé sur le mérite, entièrement dépendant des progrès objectifs réalisés par chaque pays”.
“L’élargissement est une politique vitale pour l’UE. Achever notre Union est l’appel de l’histoire, l’horizon naturel de notre Union”, a estimé, à cet égard, Mme von der Leyen, ajoutant qu’élargir l’UE “répond également à une forte logique économique et géopolitique”.
La Commission a recommandé au Conseil de l’UE d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie “à la lumière des résultats obtenus” par ces deux pays “ainsi que des efforts de réforme en cours”.
En outre, l’Exécutif recommande que le Conseil adopte les cadres de négociation une fois que l’Ukraine et la Moldavie auront adopté certaines mesures clés, a affirmé la Commission, qui se dit prête à faire rapport au Conseil d’ici mars 2024 sur les progrès réalisés concernant ces mesures.
En ce qui concerne la Bosnie-Herzégovine, la Commission estime que ce pays “doit redoubler d’efforts pour réaliser les priorités clés énoncées dans l’avis de la Commission sur sa demande d’adhésion à l’UE”.
Pour ce qui est de la Géorgie, l’Exécutif recommande de lui accorder le statut de pays candidat “à la lumière des résultats obtenus” et “étant entendu qu’un certain nombre de mesures seront prises”.
Le rapport porte également sur plusieurs autres pays aspirant à l’adhésion au bloc européen, notamment dans la région des Balkans, qui sont à divers stades d’avancement dans la réalisation des réformes et mesures exigées par Bruxelles.
Dans le cas de la Turquie, la Commission souligne qu’il s’agit d’un “partenaire clé de l’Union européenne et un pays candidat”, tout en constatant que les négociations d’adhésion “restent au point mort depuis 2018, conformément à la décision du Conseil européen”.
“La Turquie doit prendre des mesures décisives” pour répondre aux demandes européennes, insiste la Commission, faisant savoir qu’un rapport sur l’état des relations entre l’UE et la Turquie sera présenté en novembre au Conseil “en vue de procéder de manière stratégique et prospective”.
Les États membres devront décider s’ils donnent leur feu vert à l’ouverture des négociations officielles avec l’Ukraine et la Moldavie lors d’un sommet du Conseil européen en décembre.