"Son excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a quitté Alger ce lundi 27 août 2018 à destination de Genève en Suisse pour y effectuer des contrôles médicaux périodiques", indique le communiqué de la présidence.
Aucun détail n’a été communiqué, notamment sur la durée du séjour présidentiel en Suisse ou sur l’hôpital où auront lieu les contrôles médicaux.
Hospitalisé 80 jours à Paris en 2013 après son AVC, M. Bouteflika s’est depuis rendu plusieurs fois à l’étranger pour des "contrôles médicaux périodiques", à Paris, Grenoble (sud-est de la France) ou Genève.
En prévision de l’élection présidentielle en avril 2019, son camp multiplie les appels à un 5e mandat de M. Bouteflika qui dirige l’Algérie depuis 1999. Si le chef de l’Etat n’a pas fait part de ses intentions, de nombreux observateurs estiment sa candidature hautement probable.
La santé du président algérien fait l’objet de multiples spéculations dans son pays. L’AVC dont il a été victime a fortement affecté sa mobilité et son élocution. Ses apparitions -en fauteuil roulant- sont rares et il ne s’exprime plus en public.
Des personnalités de l’opposition ont adressé une lettre à M. Bouteflika pour lui demander de renoncer à un cinquième mandat afin de permettre au pays un changement pacifique.
Les signataires décrivent le choix d’un cinquième mandat comme une « erreur dramatique ». Soulignant l’âge et l’état de santé du président, ils écrivent qu’un « un cinquième mandat serait un calvaire pour vous et pour le pays ».
Pour eux, une transition s’impose pour « construire des institutions légitimes et solides » afin d’obtenir un état de droit.