Lié à des trafiquants sud-américains, ce « réseau majeur de trafic de drogue, soupçonné d’utiliser le commerce d’art aux Pays-Bas pour blanchir les bénéfices tirés de ses activités illégales, utilisait les Pays-Bas comme l’une de ses principales plateformes », a indiqué Eurojust dans un communiqué.
Dans le cadre de cette opération, des mandats d’arrêt ont été lancés contre 31 personnes, en majorité italiennes, ayant « des liens étroits avec des trafiquants sud-américains, des criminels en fuite et des membres importants du crime organisé », a précisé le ministère italien de l’Intérieur dans un communiqué, soulignant que les quantités de drogue en jeu étaient « énormes ».
Ce coup de filet, qui a mobilisé près de 200 membres des forces de l’ordre en Italie et à l’étranger et bénéficié du soutien d’Europol, l’agence de l’UE pour la coopération policière établie à La Haye, a également donné lieu à une cinquantaine de perquisitions et à la saisie de comptes bancaires de deux sociétés de transports siégeant en Lombardie (nord de l’Italie), a-t-il précisé.
Les autorités judiciaires néerlandaises ont exécuté une demande de mise sous séquestre émise par le parquet de Milan, la capitale lombarde, concernant une galerie d’art contemporain du centre d’Amsterdam, »ART3035 Gallery ».
Cette galerie d’art, détenue par un ressortissant italien de 41 ans résident à Amsterdam et considéré comme le chef du réseau, est soupçonnée d’avoir servi à blanchir de l’argent sale provenant du trafic de drogue à travers la vente fictive d’œuvres d’auteurs célèbres de street-art.
L’enquête avait débuté en septembre 2019 avec l’identification de deux restaurateurs milanais soupçonnés de diriger un réseau local de trafiquants.