La France prépare un plan de résilience économique pour faire face aux répercussions du conflit en Ukraine
Le Président Emmanuel Macron avait annoncé, lors d’une nouvelle adresse aux Français sur l’Ukraine, avoir demandé au premier ministre Jean Castex « d’élaborer un plan de résilience économique et social pour répondre aux difficultés » économiques provoquées par le conflit.
Jeudi sur TF1, le chef du gouvernement a annoncé qu’il réunira « en début de semaine » prochaine les filières économiques les plus touchées par les conséquences de le crise ukrainienne. « Nous connaissons à peu près » les filières exposées aux sanctions économiques russes et occidentales: construction aéronautique, agriculture, transport aérien, spatial, industrie automobile, a énuméré Jean Castex.
« On a perdu 8 % de PIB en 2020 (en raison de la pandémie de covid-19), on ne devrait pas en être là avec la crise actuelle, mais il y aura des conséquences », a averti le Premier ministre français.
Selon la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, la teneur de ce plan de résilience sera dévoilée « la semaine prochaine », par Jean Castex. La ministre a également précisé, vendredi sur la radio publique Franceinfo, les contours des mesures d’aides qui figureront dans ce plan, à commencer par des initiatives sur les prix de l’énergie.
« On est déjà en train de protéger les Français sur l’électricité, sur le gaz. On va prolonger le bouclier tarifaire sur le gaz jusqu’à la fin de l’année », a dit Barbara Pompili, assurant que l’exécutif compte « protéger tous ceux qui vont être touchés par cette hausse des prix, que ce soit les automobilistes, certaines entreprises ».
Mais la ministre a toutefois alerté sur les limites du soutien public à l’économie en raison de l’ampleur des conséquences du conflit en Ukraine.
En annonçant mercredi « un plan de résilience économique et social », Emmanuel Macron avait alerté que « nombre de secteurs économiques souffrent et vont souffrir (en France), soit parce que dépendant des importations de matières premières venues de Russie et d’Ukraine, soit parce qu’ils exportent vers ces pays ». Le Chef de l’Etat avait également affirmé que croissance économique de la France sera « impactée ».