Le maire d’Algésiras regrette l’annulation par le Maroc de l’opération « Marhaba », critique Madrid
Impactée lourdement par la décision du Maroc d’annuler la traversée des Marocains résidants à l’Etranger (MRE) par les ports espagnols, le maire d’ Algésiras, José Ignacio Landaluce, qualifie cette décision de « mauvaise nouvelle pour l’Espagne dans son ensemble et pour Algésiras en particulier ».
L’opération Marhaba-2021 se déroulera, comme pour celle de 2020, depuis les ports de Sète en France et Gênes en Italie. En revanche, le transport aérien entre l’Espagne et le Maroc ne fera l’objet d’aucune restriction.
L’été 2019, 3 millions de voyageurs avaient rallié le Maroc via l’Espagne.
Pour le maire Algésiras, la suspension de la traversée par les ports espagnols crée « un réel problème » sur le plan économique. « Les compagnies maritimes, les sociétés auxiliaires, les agences de voyages ou les chauffeurs de taxi, pour ne citer que quelques exemples, espéraient les conséquences négatives qu’ils subissent depuis le début de la pandémie, surtout alors que c’est la deuxième année où le l’opération ne s’est réalisée », regrette-t-i, cité par EuropaSur.
José Ignacio Landaluce estime que « les choses n’ont pas été bien faites sur le plan diplomatique, et des gens qui n’ont aucune idée de ce qu’ils faisaient se sont mis en travers du chemin, mais ce qui est clair, c’est que les conséquences de ces mauvaises actions et décisions ne peuvent pas être payées par la société ».
« Nous souhaitons que la traversée du détroit ait lieu (…) Nous parlons de la plus grande migration contrôlée au monde qui génère un nombre important d’emplois », ajoute le conseiller municipal à EuropaSur.
De même, José Ignacio Landaluce rappelle que l’Autorité Portuaire d’Algésiras et la Mairie ont leurs appareils prêts « parce que nous espérons que cette décision pourra être annulée après la célébration de la Fête de l’Aid ».
L’accueil en catimini par l’Espagne du chef des milices séparatistes du Polisario’, Brahim Ghali, est un acte ‘’inacceptable” et “condamnable’’ pour Rabat qui s’inscrit en flagrante contradiction avec la qualité des relations entre Rabat et Madrid.
“Si l’Espagne pense que la crise pourrait être résolue en exfiltrant le monsieur (Brahim Ghali, ndlr) par les mêmes procédés, c’est qu’ils cherchent le pourrissement, l’aggravation de la crise, voire même la rupture“, avait prévenu le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.