Après les péripéties espagnoles, le cirque se poursuit en Algérie avec la visite de ce mercredi du président Abdelmadjid Tebboune et du chef d’état-Major de l’Armée Saïd Chanegriha au criminel de guerre, Brahim Ghali, à l’hôpital militaire à Alger.
Le chef des milices séparatistes est arrivé à Alger dans la nuit de mardi à mercredi à bord d’un avion officiel algérien depuis l’aéroport de Pampelune (Navarre).
Le départ de Brahim Ghali intervient quelques heures après l’audition-mascarade par le juge Santiago Pedraz de l’Audience Nationale de Madrid dans le cadre de deux plaintes pour « tortures » et « génocide » le visant.
Le juge Pedraz n’ayant pris pas de mesures conservatoires à son encontre, « la liberté de mouvement de M. Ghali n’est pas limitée », a souligné le ministère espagnol.
« La décision du juge du tribunal national Santiago Pedraz de ne pas imposer de mesures conservatoires après avoir pris une déclaration en tant que prévenu a ouvert la porte à son retour en Algérie », écrit ce soir El Pais, ajoutant que son départ ne met cependant pas fin à la crise diplomatique avec le Maroc.
Le Club des avocats au Maroc dit regretter « cette décision de la justice espagnole que nous considérons comme complice, puisqu’elle va permettre à Ghali de quitter le pays malgré les poursuites engagés à son encontre », qualifiant son audience de « mascarade ».
Son entrée en Espagne sous une fausse identité pour y être hospitalisé a provoqué une crise diplomatique majeure entre Madrid et Rabat.