UE: début d’un sommet crucial pour le plan de relance post-Covid

Un sommet crucial pour le plan de relance post-Covid et le budget européen s’est ouvert jeudi à Bruxelles, avec un programme chargé, allant de la coordination face à la pandémie, aux ambitions climatiques, jusqu’à d’éventuelles sanctions à l’égard de la Turquie.

Un sommet crucial pour le plan de relance post-Covid et le budget européen s’est ouvert jeudi à Bruxelles, avec un programme chargé, allant de la coordination face à la pandémie, aux ambitions climatiques, jusqu’à d’éventuelles sanctions à l’égard de la Turquie.

Après une minute de silence en hommage à l’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing, artisan de la construction européenne, les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept s’efforçaient  de débloquer le plan de relance post-Covid (750 milliards d’euros) adopté en juillet.

Celui-ci, tout comme le budget de l’UE 2021-2027 (1.074 milliards), sont paralysés par un veto de la Pologne et la Hongrie, qui, accusées régulièrement de saper les valeurs démocratiques, s’opposent à un mécanisme conditionnant le versement des fonds européens au respect de l’Etat de droit.

Pour surmonter leurs réticences, la présidence allemande de l’UE a proposé un compromis examiné par les Vingt-Sept: le mécanisme, inchangé, serait assorti d’une déclaration « explicative » précisant la possibilité de saisir la Cour de justice européenne sur sa légalité avant son application. La décision sur un tel recours prend en moyenne 18/19 mois.

« Nous sommes à un centimètre de parvenir à un consensus », a estimé le Premier ministre hongrois Viktor Orban en arrivant au sommet.  « Les conclusions auxquelles nous avons travaillé contiennent un plan très clair pour éviter tout usage arbitraire » du mécanisme, s’est félicité son homologue polonais Mateusz Morawiecki.

Les pays dits « frugaux » pourraient se montrer plus prudents: « Je veux être sûr que cela ne change rien au sens politique et juridique » du mécanisme sur l’Etat de droit, a averti le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

Les Vingt-Sept doivent également se prononcer jeudi sur leur nouvel objectif d’émissions de gaz à effet de serre pour 2030. La proposition de la Commission d’une réduction d' »au moins 55% » par rapport au niveau de 1990, contre un objectif de 40% actuellement, n’est pas contestée, mais les modalités le sont et donneront lieu à de vives discussions.

La soirée sera consacrée aux relations extérieures de l’UE — à commencer par un point de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen sur l’état des pourparlers post-Brexit avec Londres, au lendemain de son dîner avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui n’a pas permis de percée pour trouver un accord.

Autre dossier sensible, celui des sanctions contre la Turquie, dont la menace a été brandie en octobre en raison de ses travaux d’exploration gazière dans des zones maritimes disputées avec la Grèce et Chypre.

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