La justice marocaine a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête sur Maati Monjib et des membres de sa famille, suspectés de « blanchiment de capitaux » après des informations sur des « transferts importants d’argent » et des propriétés immobilières suspectes, indique un communiqué du procureur général du roi auprès du tribunal de première instance de Rabat.
Le parquet général a reçu une saisine de l’UTRF conformément à l’article 18 de la loi n °43.05 comprenant un inventaire de transferts de fonds importants et une liste de biens immobiliers ayant fait l’objet de déclarations de soupçon car ils ne correspondent pas aux revenus habituels déclarés par M. Monjib et les membres de sa famille.
La correspondance de l’UTRF fait partie des tâches régulières de cette unité, visant à honorer les engagements constitutionnels et internationaux du Royaume en matière de lutte contre les crimes de blanchiment d’argent, précise la même source.
Étant donné que les informations reçues par l’Unité comprennent des données sur des faits susceptibles de constituer une infraction de blanchiment de capitaux, le parquet général a chargé la brigade nationale de la police judiciaire de mener une enquête préliminaire sur la source et la nature des transactions et des transferts financiers effectués par les personnes concernées, d’identifier la source des biens immobiliers objet de déclarations de soupçon, et de déterminer ses liens avec d’autres actes criminels, considérés comme des infractions principales aux fins de blanchiment d’argent, relève la même source.
Cette enquête préliminaire s’inscrit, d’un point de vue juridique, dans le cadre des missions habituelles de la police judiciaire, chargée d’enquêter sur les infractions, de vérifier leur occurrence et d’appréhender leurs auteurs, ce qui permet aux autorités judiciaires qui supervisent les enquêtes de prendre les mesures juridiques adéquates, conclut le communiqué.