Entretien téléphonique Macron-Erdogan sur la Syrie
Le Président français Emmanuel Macron a souligné, lundi, «l’impératif absolu» que la cessation des hostilités en Syrie actée, samedi dernier, par le Conseil de sécurité de l’ONU «soit immédiatement et pleinement respectée afin de mettre un terme aux bombardements indiscriminés et de permettre de toute urgence, dans les prochaines heures et les prochains jours, l’acheminement de l’aide humanitaire et l’évacuation des blessés et malades».
La Russie, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, doit dès maintenant prendre toutes ses responsabilités vis à vis du régime syrien qu’elle soutient, a ajouté M. Macron en assurant que «la vigilance de la France sur l’accès humanitaire et sur les armes chimiques serait totale et permanente».
Le président français a souligné que «la trêve humanitaire s’appliquait à l’ensemble du territoire syrien, y compris à Afrine, et devait être mise en œuvre partout et par tous sans délai pour enrayer l’engrenage de la violence en cours susceptible de mener à une déflagration régionale et d’éloigner toute perspective de règlement politique», a indiqué un communiqué de l’Elysée.
«Les garants d’Astana, la Turquie, la Russie et l’Iran portent à cet égard une responsabilité directe qui doit se traduire sur le terrain», a insisté la même source.
Réagissant à l’adoption de la résolution 2401, la France avait souligné la nécessité du respect de la trêve de 30 jours décidée unanimement par le Conseil de sécurité de l’ONU afin de permettre aux convois humanitaires de parvenir sans attendre dans les localités les plus touchées par les violences et les pénuries en Syrie.
Dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, la présidence de la République française avait insisté également sur la nécessite de la mise en œuvre «sans entrave» des évacuations médicales d’urgence, réaffirmant que la mobilisation de la France était «entière» à cet égard.