Une majorité « significative » des populations sahraouies soutient le plan marocain d’autonomie (Wikileaks)
Un activiste pro-polisario, dont les propos sont rapportés dans le télégramme diplomatique rédigé en août 2009, "nous a fait part de sa conviction qu’une majorité d’électeurs opterait pour l’autonomie, si des élections libres sont organisées aujourd’hui". Sur la foi de "sources sahraouies crédibles", le document met en avant l’"intérêt grandissant" dans les camps de Tindouf pour une solution négociée.
Après avoir relevé que d’"énormes ressources" ont été investies par le gouvernement marocain au sud du Royaume, le document note que "les niveaux de développement et des services sociaux y dépassent les niveaux enregistrés" dans les autres régions du Maroc.
Les investissements consentis, poursuit-on de même source, "ont généré des niveaux élevés de développement urbain", soulignant dans ce cadre que la ville de Laâyoune est ainsi devenue "la première" ville marocaine sans bidonvilles.
Dans la même veine, le télégramme note que des indicateurs sociaux tels que l’accès à la scolarisation et le niveau d’éducation, ainsi que les services sanitaires sont à des niveaux élevés, expliquant cette réalité par le taux de croissance enregistré par l’économie marocaine qui permet de soutenir le financement de ces secteurs.
Le télégramme souligne, par ailleurs, que l’Administration américaine avait qualifié la proposition marocaine d’autonomie de "sérieuse et crédible", expliquant qu’elle est "sérieuse" dans sa substance tout en étant "accompagnée par une volonté déclarée à négocier".
Ladite proposition "a été aussi qualifiée de crédible par la communauté internationale, y compris de manière explicite par la Russie et implicite par la Chine", qui ont fait part de leur volonté d’accepter cette issue comme "solution possible à la question du Sahara".
Le document note, en outre, que l’ancien envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Peter Van Walsum, avait fait part d’une "franchise inhabituelle" en qualifiant d’"irréaliste" l’option d’indépendance. Il a dû par la suite quitter ses fonctions "sur l’insistance de l’Algérie et du polisario", relève-t-on de même source.
Après avoir qualifié de "raisonnables" les appels formulés par le Maroc en vue de conduire un recensement dans les camps de Tindouf et un audit des programmes internationaux qui y sont mis en place, le document appelle à considérer l’option de "réinstallation" des populations des camps dans des pays tiers en cas d’absence d’une solution.
MAP