Leif Silbersky a précisé que Julien Assange, citoyen australien, avait été interrogé par la police à Stockholm pendant près d’une heure lundi soir et avait été informé des soupçons qui le visent. Il a ajouté que son client avait démenti les allégations et avait bon espoir que la justice abandonne l’affaire.
La police a commencé à enquêter sur le fondateur de WikiLeaks en août après les propos de deux Suédoises qui l’ont accusé de viol et d’attentat à la pudeur -un fait passible en Suède d’amendes et d’un an d’emprisonnement maximum-, mais la justice a clos l’enquête pour viol présumé.
Julien Assange, qui s’est rendu en Suède, notamment pour obtenir une protection juridique en faveur de WikiLeaks, a laissé entendre que ces accusations s’inscrivaient dans le cadre d’une campagne de calomnie. Son site web a déclenché la colère de Washington en mettant en ligne cet été des milliers de documents confidentiels sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.
Les enquêteurs suédois n’ont fourni aucun détail sur les accusations visant Assange, bien qu’un rapport de police obtenu par l’Associated Press montre que les deux femmes avaient noué des relations amicales avec lui, dans le cadre d’un séminaire qu’il a donné à Stockholm le 14 août. D’après le rapport, elles se sont plaintes ensemble de Julian Assange six jours plus tard.
Le procureur en chef en charge du dossier, Eva Finne, s’est refusé mardi à tout commentaire.
L’avocat des deux femmes, Claes Borgstrom, a demandé la révision de la décision du parquet de clore l’enquête sur les accusations de viol, estimant que les déclarations de ses clientes devaient faire l’objet d’investigations sur des faits de crimes sexuels.
(Source AP)