L’homme a été mis en examen pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans" et écroué. La mère a été mise en examen pour "non-empêchement de commission d’un crime" et "non-assistance à personne en danger" et a aussi été écrouée.
"Le père de famille a mis en marche l’appareil" et "la mort de l’enfant est due à l’action du lave-linge sur son corps", a déclaré à l’AFP une source proche du dossier. L’enfant est décédé "notamment d’un choc à la tête", avait auparavant indiqué cette source.
"Cette famille, en grande difficulté sociale, psychologique, était suivie depuis 2006 par les services sociaux", notamment en raison de "ses conditions de logement insalubre", a dit Christine Boubet, chargée de la solidarité au conseil général de Seine-et-Marne.
"La mère du petit, Charlène, est descendue pour me confier sa fille, nous sommes remontées dans son appartement et là j’ai pris le petit dans les bras, il était gelé, tout nu, il était tout blanc, désarticulé, pratiquement comme un jouet", a raconté à des journalistes une voisine, Alice, qui habite l’appartement situé en dessous du lieu du drame, à Germiny-L’Evêque (Seine-et-Marne).
"Il a eu un dernier battement de coeur et là, j’ai su qu’il était mort, j’ai téléphoné au Samu pendant que Charlène lui faisait un massage, elle a fait deux fois un massage cardiaque à l’enfant, sans parvenir à le réanimer", a poursuivi la voisine. Selon elle, le père de l’enfant était là dans le salon, dans le canapé.
"Changement de comportement"
Le père "conteste les faits", arguant que l’enfant est "tombé dans l’escalier", selon une source proche du dossier. Des déclarations recueillies "le mettent cependant en cause", a précisé cette source.
Le père aurait voulu sanctionner un "prétendu mauvais comportement à l’école", selon cette source. Il semblerait qu’il ait déjà puni son fils en "l’enfermant dans un placard", a-t-elle également souligné.
"On le savait violent mais à ce point-là, non", a déclaré à RTL la soeur de la mère du garçon. "On a prévenu plusieurs fois les services sociaux (…) mais ils n’ont rien fait et on savait que ça allait arriver un jour, mais dans ces conditions-là, c’est horrible", a-t-elle ajouté.
Depuis les vacances de la Toussaint, l’école et les parents avaient noté "un changement de comportement" du garçon qui était "turbulent, se mettait en danger et mettait en difficulté ses parents", a indiqué Mme Boubet.
Le jour du drame, les parents "ont appelé la puéricultrice et l’assistante sociale afin de savoir comment il fallait ajuster leur comportement éducatif" vis à vis du garçonnet "qui avait fait une bêtise à l’école", a-t-elle précisé. "La puéricultrice a proposé un rendez-vous le jour-même, qui a été repoussé à la semaine suivante à la demande des parents qui ne le jugeaient pas urgent", a-t-elle poursuivi.
Dans ce petit village propret de 1.300 habitants, où il n’y a pas de commerce, c’est la stupeur même si l’on savait cette famille suivie par les services sociaux. "Les deux enfants du couple étaient scolarisés ici, ce qui s’est passé, c’est une histoire privée", a déclaré une élue municipale qui a requis l’anonymat. Une cellule d’accompagnement a été mise en place à l’école.