Maroc-France, une « relation exceptionnelle qu’il convient de protéger et de consolider » (diplomate)
Cet événement, le 6ème du genre, à l’initiative notamment par l’Association des élus des Yvelines et des amis du Maroc (EYAM), l’Association Franco-Marocaine des Yvelines et l’Association pour les compétences franco-marocaines (ACOMAF), a été placé cette année en hommage posthume au président Jacques Chirac « grand ami du Maroc », en présence de la présidente de la Région Île de France, Valérie Pécresse et du président du Conseil Départemental des Yvelines, Pierre Bedier.
Dans une allocution, le chef de mission adjoint près l’ambassade du Maroc en France, M. Saad Bendourou, a rendu hommage à tous les acteurs qui n’ont eu de cesse de nourrir et de consolider la relation entre le Maroc et la France. « Une relation singulière, séculaire, fondée à la fois sur le cœur, sur la raison et sur une histoire commune apaisée ».
« Le partenariat d’exception qui lie le Maroc et la France découle d’une amitié profonde et d’une forte densité de relations humaines à travers une importante communauté marocaine vivant en France et une communauté française qui ne cesse de croître au Maroc », a indiqué le diplomate marocain, soulignant que « le partenariat Maroc-France se construit non seulement autour d’intérêts communs, mais aussi à travers des consultations stratégiques et une convergence de vues sur des questions aussi importantes d’ordre migratoire, sécuritaire, culturel, de gouvernance, économique et environnementale ».
« Ces questions et d’autres font l’objet d’une coordination continue, notamment la lutte contre le terrorisme, le radicalisme et la lutte pour la migration régulière qui se fait dans le cadre d’une approche globale avec un Maroc engagé à promouvoir une image de l’Islam de paix, de tolérance et d’ouverture aux autres religions », a-t-il affirmé, ajoutant que « les grandes questions d’ordre régional et international font, également, l’objet d’une convergence de vues et de consultations régulières ».
Pour le diplomate marocain, « le partenariat France-Maroc, c’est aussi un partenariat économique fort où la France a consolidé sa place en tant que premier partenaire du Maroc avec la réalisation de projets structurants comme la LGV marocaine, le tramway, la filière automobile, la filière aéronautique, le complexe solaire de Midelt et un potentiel important au niveau de la coopération décentralisée ».
« La relation Maroc-France est exceptionnelle à plus d’un égard, qu’il convient de protéger et de consolider par tous les acteurs des deux sociétés, car le Maroc, pays stable de la rive sud de la Méditerranée est régulièrement attaqué par ceux qui ne comprennent pas le modèle institutionnel marocain qui combine une monarchie constitutionnelle exécutive et une commanderie des croyants, par ceux qui instrumentalisent la question des Droits humains et estiment que les schémas universels doivent s’imposer abstraction de l’histoire, du parcours de la culture de chaque pays et en ignorant les avancées exceptionnelles que le Maroc réalise dans ce domaine, par ceux qui s’attaquent à l’intégrité territoriale du Maroc et qui rêvent de créer des micro-Etats sans réalités historiques ou légitimes, ainsi que par ceux qui voient d’un mauvais œil l’action et le dynamisme du Maroc en Afrique et la diversification des partenariats et des relations économiques marocaines », a affirmé le diplomate marocain.
«Protéger cette relation nécessite la mobilisation de tous et c’est dans l’intérêt du Maroc et dans l’intérêt de la France », a-t-il affirmé soulignant qu’ «en fait, il faut protéger, nourrir et mettre en perspective cette relation exceptionnelle qui s’appuie sur des hommes et sur des femmes qui résident en France, bien intégrés, qui s’inscrivent dans la dynamique du pays, qui respectent les lois et les valeurs de la République française. Mais qui sont aussi fiers de leur origine et de leur culture et qui tiennent à conserver ses liens avec le pays d’origine ». « Ce lien n’empêche pas l’intégration, même si beaucoup ne sont pas pour l’assimilation », a-t-il fait observer.
Selon le diplomate marocain, « il y a aujourd’hui une inquiétude que beaucoup expriment. Ils se sentent stigmatisés, quant aux amalgames que l’on peut ici ou ailleurs faire entre migration-islam-terrorisme et qui peuvent parfois prendre le dessus quand l’islamophobie se développe et quand des débats sur le voile ou autres ne prennent pas des tournures apaisées ou pédagogiques », affirmant que « dans les moments difficiles, les hommes de bonne volonté et de paix doivent œuvrer à garantir un vivre ensemble ».