La menace syrienne de restreindre le mouvement des ambassadeurs illustre « la fuite en avant » du régime, selon Paris
"Il fait naturellement partie du rô le des ambassadeurs de se déplacer dans le pays où ils résident", a souligné le porte-parole Romain Nadal, lors d’un point de presse quotidien.
Interrogé si la France compte réserver un traitement similaire à l’ambassadrice de Syrie à Paris, M. Nadal a répondu qu’"il va de soi que la France respecte pleinement la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et que l’ambassadrice de Syrie en France est libre de ses déplacements dans notre pays".
Il a rappelé que le Conseil de sécurité des Nations unies, tout comme le Conseil Affaires étrangères de l’Union européenne, ont insisté récemment sur "la nécessité pour les autorités de Damas de respecter leurs obligations de protection des ambassades présentes sur leur territoire ainsi que des membres des corps diplomatiques, conformément aux conventions de Vienne".
La France avait saisi le Conseil de sécurité après des attaques visant dernièrement ses représentations diplomatiques en Syrie ainsi que celle des Etats Unis à Damas.
Ces attaques intervenaient à la suite de visites effectuées début juillet par les ambassadeurs des deux pays dans la ville de Hama, assiégée par l’armée syrienne et théâtre de plusieurs manifestations contre le régime qui a dénoncé ces visites.
Mercredi, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a mis en garde les ambassadeurs français et américain contre un nouveau déplacement hors de Damas sans autorisation officielle.