Selon un participant à la réunion présidée par le chef de l’Etat, cette affaire n’a été que très brièvement évoquée. "La tonalité est que chacun doit rester dans une ligne de hauteur et de dignité", a-t-il rapporté. La consigne à la majorité est "unité, rassemblement et dignité", a-t-il insisté
Le chef de l’Etat a demandé à ses ministres de s’abstenir de commenter l’affaire Strauss-Kahn, a ajouté ce responsable, selon lequel la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a ainsi annulé à la demande de l’Elysée sa participation à une émission spéciale de "Mots croisés" sur France 2.
"La préocccupation des gens, c’est leurs difficultés dans la vie quotidienne. Nous devons conduire le pays. Nous sommes des rocs de solidité", a fait valoir Nicolas Sarkozy selon la même source. "Je ne le pense pas que depuis ce week-end. Il faut suivre cette ligne. Nous avons un travail à faire."
Il a alors énuméré les réformes en cours de préparation et la présidence française du G8 et du G20, qui doit se pencher sur la gouvernance mondiale.
Selon un autre participant à la réunion, l’affaire Strauss-Kahn n’a été que très brièvement évoquée.
"La tonalité est que chacun doit rester dans une ligne de hauteur et de dignité", a-t-il, lui aussi, rapporté.
Nicolas Sarkozy avait soutenu en 2007 la nomination à la tête du FMI de l’ancien ministre socialiste des Finances, sur lequel il misait pour faire progresser ses propositions de réforme de la gouvernance et de la régulation financière mondiales.
Dominique Strauss-Kahn apparaissait cependant depuis quelques mois également comme son principal adversaire potentiel pour l’élection présidentielle de 2012.