Selon Ahmed Ben Helli, la réunion doit porter sur les moyens d’aider le Liban à accueillir les Syriens fuyant le conflit dans leur pays.
Le gouvernement libanais a fait savoir jeudi qu’il ferait appel aux pays arabes et amis pour alléger le fardeau, notamment financier, que représente l’accueil de plus de 150.000 réfugiés syriens.
Selon l’ONU, au moins 156.000 Syriens se sont réfugiés au Liban en 21 mois de violences. Les autorités libanaises ont évoqué le chiffre de 200.000 réfugiés, et réclamé début décembre 363 millions de dollars pour y faire face.
Le Liban, pendant trente ans sous tutelle politique et militaire de Damas, reste profondément partagé sur la crise syrienne.
Le gouvernement, dominé par le Hezbollah et ses alliés pro-syriens, appelle régulièrement à "se dissocier" de la crise syrienne pour ne pas diviser encore plus le pays et éviter un débordement du conflit.
Le Liban accueille déjà quelque 436.000 réfugiés palestiniens.
Outre le Liban, la Jordanie assure héberger actuellement plus de 290.000 Syriens, la Turquie 150.000 à 200.000 et l’Irak plus de 63.000, selon des chiffres officiels.
La réunion ministérielle arabe doit en outre être l’occasion de discuter, selon M. Ben Helli, du "filet de sécurité" de 100 millions de dollars mensuels promis en décembre par l’organisation panarabe aux Palestiniens en cas de sanctions israéliennes en représailles à l’accession de la Palestine au statut d’Etat observateur à l’ONU le 29 novembre.