Son adversaire républicain, de son cô té, a quadrillé jeudi l’Ohio, le plus convoité de ces territoires potentiellement décisifs sur fond de sondages très serrés, en s’appropriant l’antienne de M. Obama il y a quatre ans, le "changement".
"Nous voulons un président qui peut vraiment apporter de gros changements, je le ferai, pas lui", a assuré M. Romney devant 12.000 personnes dans un stade de Defiance (nord-ouest de l’Etat) en présence de l’ancienne gloire du hard-rock "Meat Loaf". Pour M. Romney, la campagne de M. Obama est "en train de se réduire de façon incroyable, sous vos yeux".
M. Obama a pour sa part terminé sur la piste de l’aéroport de Cleveland, à 300 km à l’est de Defiance, une tournée qui l’a mené dans huit Etats. La voix enrouée par six discours en moins de 40 heures, il a affirmé, là aussi face à 12.000 partisans et devant son avion Air Force One, que "nous pouvons écrire le prochain chapitre ensemble".
Quelques heures plus tôt, le président démocrate sortant avait voté dans son fief de Chicago (Illinois, nord), devenant selon son équipe de campagne le premier dirigeant des Etats-Unis en exercice à profiter du scrutin anticipé autorisé dans de nombreux Etats, l’un des éléments sur lesquels il compte pour triompher le 6 novembre. Il a encouragé ses compatriotes à l’imiter.
Sa tournée électorale de deux jours l’a fait passer jeudi par la Floride (sud-est) et la Virginie (est), deux autres Etats-clé, après l’Iowa (centre), le Colorado et le Nevada (ouest) la veille.
A chaque arrêt, il a insisté sur la question de la "confiance" que les Américains doivent pouvoir accorder à leurs dirigeants, sous-entendant que M. Romney n’en est pas digne car il tente selon lui de cacher un programme ultra-conservateur sous des dehors modérés.