Maroc : la confiance dans l’économie nationale reste de mise selon plusieurs indicateurs (Benkirane)
M. Benkirane, qui s’exprimait lors de la troisième séance mensuelle sur la politique générale à la Chambre des représentants, a indiqué que parmi ces indicateurs, figurent notamment la réalisation d’un taux de croissance de 4,7 % en dehors du secteur agricole, qualifiant ce taux de "positif" eu égard à la conjoncture internationale marquée par une série de révisions à la baisse des taux de croissance, outre une saison agricole en deçà de la moyenne.
L’indice de la production industrielle a augmenté de 3,7 %, alors que les investissements étrangers se sont améliorés de 6 pc après une baisse au cours des dernières années, a ajouté M. Benkirane, rappelant le nombre net de postes d’emploi créés, à savoir quelque 112.000, entre le deuxième trimestre 2011 et les six premiers mois de l’année en cours, et l’amélioration des recettes provenant de l’impôt sur le revenu (plus 8 %) et de la TVA (plus 9 %).
M. Benkirane a, en outre, qualifié de "difficiles" les retombées de la conjoncture économique internationale sur le Maroc, relevant leur impact négatif sur l’économie nationale, qui fait face à la grande baisse de la demande extérieure, surtout en Europe, principal partenaire du Royaume frappé d’une récession sans pareille depuis des dizaines d’années.
Parmi les autres manifestation de la crise, il y a l’augmentation des cours du pétrole et leurs fortes fluctuations sur le marché mondial, la diminution des fonds et capitaux extérieurs, le recul des transferts des Marocains résidants à l’étranger, la baisse des recettes touristiques et la volatilité du taux de change.
L’actuelle situation de l’économie marocaine est en liaison avec trois facteurs essentiels, à savoir la crise financière économique aigue, la politique économique suivie jusque-là et le retard de réformes structurelles, comme la gestion de la Caisse de compensation et du régime des retraites.
A la lumière de ce constat, M. Benkirane a exprimé la nécessité de rompre avec le discours mystificateur sur le recul de la confiance en l’économie nationale et le manque de visibilité pour faire face aux défis externes et répondre aux attentes sociales et de développement", précisant que "l’usage irresponsable fait de certains indicateurs financiers et économiques impacte négativement l’économie nationale et l’investissement".
Dans le même contexte, le chef du gouvernement a qualifié l’ouverture de la ligne de précaution et de liquidité auprès du fonds monétaire international, de "garantie" qui rassure les investisseurs et partenaires financiers ainsi que les agences de notation internationales sur les perspectives économiques et financières du Royaume, notant que cette ligne n’est pas accessible pour tous les pays.
M. Benkirane a fait savoir que la situation économique du pays est le "résultat des choix de développement qui ont porté principalement sur la demande intérieure en ouvrant la voie devant la concurrence des produits et des entreprises marocaines, à travers l’adoption d’un ensemble d’accords de libre-échange, sans pour autant développer la capacité d’exportation du Royaume et la diversification des marchés, d’où le creusement du déficit commercial".