La consolidation d’un pouvoir politique au Mali, dont le nord est occupé depuis plusieurs mois par des groupes armés proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sera au coeur de ses entretiens, selon les mêmes sources.
"L’urgence aujourd’hui c’est stabiliser les institutions, stabiliser Bamako" alors qu’"on est dans un processus très fragile", souligne un diplomate sous couvert d’anonymat.
"On commence par regarder vers le sud, après on regardera vers le nord", renchérit un autre diplomate, en allusion à un éventuel recours à la force contre ces groupes qui compteraient, selon Paris, non pas "des effectifs considérables", mais "quelques centaines" d’hommes.
Depuis mars, le nord du Mali est sous la coupe de groupes armés islamistes proches d’Aqmi et la France milite pour que les Touareg, un temps alliés des islamistes, participent à un dialogue national avec les autorités intérimaires maliennes. "Il faut les attirer dans la négociation", dit-on dans la capitale française.
L’annonce d’un retour vendredi à Bamako du président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, après deux mois d’absence passés à Paris à se faire soigner d’une attaque par des manifestants hostiles, devrait contribuer à clarifier les responsabilités.
Dans la capitale malienne, la démission du Premier ministre, accusé "d’incompétence et d’amateurisme", est demandée par les grands partis politiques.