"Nous ne savons pas quand le point de rupture arrivera en Syrie mais il arrivera", a affirmé le plus haut responsable de la diplomatie américaine pour le Proche-Orient, Jeffrey Feltman, lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères du Sénat.
"La chute du régime d’Assade est inévitable", a-t-il estimé, affirmant que "tous les éléments de la politique américaine vis à vis de la Syrie étaient destinés à accélérer" l’arrivée de ce point de rupture.
"Le régime d’Assad est sous une pression plus forte qu’il ne l’était il y a encore deux ou trois mois", a renchéri l’ambassadeur américain en Syrie, Robert Ford.
"Cela vient en partie du fait que l’armée (syrienne) rencontre une plus forte opposition. Ils font aussi face à un flot régulier de désertions", a-t-il ajouté. "L’armée, les forces de l’ordre, ont jusqu’ici gardé leur cohésion, mais elles subissent une pression de plus en plus grande".
"Je pense que (le régime) a conscience qu’il affronte son plus grand défi depuis 40 ans", a ajouté M. Ford, qui avait exaspéré le régime syrien en le critiquant publiquement, notamment sur la page Facebook de l’ambassade, et en se rendant sur le terrain pour se faire sa propre idée des manifestations.
M. Ford a quitté la Syrie après la fermeture de l’ambassade américaine début février.