Davutoglu et Kerry se sont entretenus au téléphone, indique la même source, ajoutant que les deux responsables ont discuté, à cette occasion, des mesures à prendre dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord russo-américain sur la destruction des armes chimiques de la Syrie.
Anatolie, qui cite des sources diplomatiques, note que Kerry a informé son homologue turc des détails de cet accord, conclu samedi à Genève entre les Etats-Unis et la Russie.
Ankara a salué, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, cet accord, bien qu’elle reste sceptique quant à son aboutissement.
"La mise sous contrôle international de l’arsenal chimique de la Syrie et sa destruction sont extrêmement importantes dans la mesure où cette initiative est de nature à éliminer la menace pour la paix et la sécurité dans toute la région", a souligné le ministère turc.
Ankara a indiqué également que cet accord ne doit pas être exploité par le régime de Bachar Al Assad pour "gagner davantage de temps afin de perpétrer de nouveaux massacres contre sa propre population", soulignant que l’accord russo-américain ne doit pas être perçu comme une solution finale à la crise syrienne.
Membre de l’OTAN, la Turquie, qui partage une frontière longue de plus de 900 km avec la Syrie et qui accueille plus de 500.000 déplacés syriens sur son sol, a ouvertement pris position en faveur des rebelles syriens qui combattent le régime de Bachar Al Assad.
Ankara, qui est en faveur d’une frappe militaire contre Damas, a fait part à maintes reprises de sa disposition à prendre part à une coalition internationale contre le régime de Bachar Al Assad, même en l’absence d’un consensus au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
