France-Retraites : une réforme « anti-jeunes »
Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a présenté mardi la réforme des retraites. S’il n’y aura pas de hausse de la CSG, il faudra cotiser 43 ans à partir de 2035. Cette mesure ne satisfait pas la CGT. Selon Eric Lafon, secrétaire national chargé des retraites pour le syndicat, c’est tout simplement une mesure qui va pénaliser les jeunes.
Pour Eric Lafon, le secrétaire national chargé des retraites pour la CGT, cette réforme ne pensait "pas aux jeunes". Il a estimé que les "jeunes allaient être victimes de la triple peine : être obligés de faire des études pour accéder à des métiers intéressants, travailler plus longtemps et toucher des pensions plus faible".
La réforme prévoit un allongement de la durée de cotisation à 43 ans à partir de 2035. Une mesure "hypocrite" pour Philippe Pihet, le secrétaire national chargé des retraites à Force ouvrière.
"Aujourd’hui la génération 1973 qui est rentrée sur le marché du travail en moyenne à 23 ans, on lui promet une retraite à 66 ans", déplore-t-il.
Pierre Gataz, le président de l’organisation patronale du Medef, a déclaré dans une interview au Figaro, que la réforme annoncée était "dangereuse". A vrai dire, a-t-il dit, "c’est même une non-réforme : aucun problème structurel n’est résolu. Le gouvernement ne fait que taxer, taxer".
Pour Eric Coquerel, représentant du Front de gauche, "c’est une triste journée pour les salariés et pour tous ceux qui ont voulu battre Sarkozy il y a un an". Il estime que Jean-Marc Ayrault a "validé la réforme" de l’ancien président. Cette réforme est "mauvaise" selon lui car elle va "accroître le chômage", notamment celui des jeunes.