5 afghans rapatriés par la France sous surveillance de la DGSI

Cinq ressortissants Afghans récemment rapatriés en France ont été placés sous surveillance par les services de renseignement français. L’un d’entre eux est soupçonné d’être lié aux talibans, tandis qu’un autre a été placé en garde vue pour non-respect de son assignation à résidence.

L’un des cinq Afghans sous surveillance de la DGSI a été placé en garde à vue, selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Il fait partie de l’entourage « d’un Afghan qui a aidé à l’évacuation de Français, de personnes qui ont travaillé pour la France lors de l’évacuation de l’ambassade, à un moment qui était incroyablement tendu, (et) qui a probablement sauvé des vies », a précisé M. Attal sur BFMTV.

Ce dernier, principal profil surveillé, « aurait eu un lien avec des talibans, à un moment donné, qui reste à définir », a ajouté Gabriel Attal.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est de son côté défendu de toute « faille » dans la surveillance des Afghans ramenés en France. « Nous connaissons toutes les personnes qui sont arrivées sur notre sol, ramenées par l’armée française », a-t-il ajouté sur France Info.

Le souvenir syrien, manifestement, reste vif dans l’esprit des autorités. « Bien sûr, il y a un risque d’infiltration (par des terroristes). C’est pour cela qu’il faut une vigilance très forte, a commenté sur France Info Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii).

« À l’aéroport de Roissy, il y a des services spécialisés qui à chaque fois examinent chaque situation mais ce n’est pas nouveau. En 2015-2016, nous avions été confrontés, l’ensemble des pays d’Europe et en particulier l’Allemagne, à l’arrivée de personnes qui avaient de faux passeports syriens et donc il y a une vigilance qui s’exerce ».

La prudence est ainsi de mise sur tout le continent. L’Allemagne a identifié quelques dossiers de droit commun parmi les rapatriés. Et la Belgique revendique une vigilance de tous les instants.

« Le chaos a régné à l’aéroport pendant très longtemps et il faut être sûr qu’il n’y ait pas d’attaque. D’où le contrôle très strict que font les Américains », expliquait dimanche Sammy Mahdi, ministre belge de l’Immigration à la télévision flamande VTM News.

« Mais il faut qu’il y ait un flux d’informations suffisant de nos services vers les Américains », qui contrôlent l’aéroport de Kaboul, « pour que les bonnes personnes puissent arriver ici ».

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