« Le Maroc est connu et reconnu comme un acteur important dans le dossier Moyen-Orient et joue le rôle d’intermédiaire et de facilitateur crédible auprès de tous les acteurs », a affirmé M. Balla, lors d’une conférence organisée par la Fondation Luigi Einaudi, avec la participation d’éminentes personnalités politiques et académiques.
Il a relevé, dans ce sens, que « la reprise des relations avec Israël représente un instrument de rapprochement qui servira la cause de la paix au Moyen-Orient et en particulier la question palestinienne ».
« Il s’agit d’un pas en avant très important. La cause palestinienne est importante pour SM le Roi, pour le gouvernement et pour le peuple marocain », a-t-il poursuivi, soulignant que « les trois fondements de cette position sont l’engagement pour une solution basée sur deux Etats; le principe de la négociation directe. Enfin, en tant que Président du comité d’Al Qods, SM le Roi s’engage à préserver le caractère arabo-islamique de la ville sainte et son ouverture à toutes les religions monothéistes ».
« Fidèle à cette position, le Maroc a toujours joué un rôle décisif dans la promotion du dialogue pour trouver une solution politique à travers des négociations », a-t-il dit, rappelant que « le Maroc a accueilli la conférence de Casablanca de 1994, où la «déclaration de Casablanca» a été adoptée par le Sommet économique pour le Moyen-Orient et l’Afrique. »
Lors de cette conférence à laquelle ont pris part, entre autres, Giulio Terzi di Sant’Agata, ancien ministre des Affaires Etrangères italien, Antonio Tajani, ancien président du Parlement européen, Fiamma Nirenstein, célèbre journaliste italienne, et les ambassadeurs du Maroc, des Emirats Arabes Unis et du Bahrein , M. Balla a fait observer que « la reprise des relations entre les deux Etats s’inscrit dans la profondeur historique constituée de plus de 2000 ans de liens entre le Maroc et sa communauté juive, en particulier celle vivant en Israël, un lien qui s’est cristallisé dans la constitution marocaine de 2011, unique au monde, reconnaissant la composante juive comme un élément de l’identité multiculturelle de la nation ».
« L’histoire de mon pays est aussi l’histoire de la plus grande communauté juive du monde arabe et l’une des plus anciennes au monde », a-t-il dit.
L’ambassadeur a rappelé, d’autre part, l’action courageuse de feu SM Mohammed V, « qui a refusé de remettre les citoyens marocains de confession juive au régime nazi de Vichy en affirmant qu’«au Maroc il n’y a pas de sujets juifs, mais uniquement des sujets marocains », notant que « ce geste a effectivement permis de sauver la communauté juive marocaine ». « Pendant ce moment dramatique, mon pays a donné refuge à de nombreux Italiens et Européens de confession juive qui ont fui la persécution nazie-fasciste », a-t-il ajouté.
M. Bella a indiqué, à cet égard, que « cette tradition de tolérance défendue par feu SM Hassan II, et héritée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a promu la composante juive du Royaume comme patrimoine identitaire de la nation, où l’union de tous les Marocains, au-delà de leur confession religieuse, est un exemple vivant consacré dans le préambule de la Constitution et dans la vraie vie du Royaume ».
« Dans tout le Maroc, a-t-il soutenu, aujourd’hui encore, sont célébrées des fêtes spirituelles juives parmi les plus importantes faisant du Royaume une terre de coexistence et de dialogue interreligieux », a-t-il ajouté.