Virus : le déconfinement fait entrer le monde dans « une phase dangereuse »

Le déconfinement est à l’ordre du jour dans de nombreux pays touchés par la pandémie de coronavirus, mais cela fait entrer le monde dans une « phase dangereuse », a mis en garde vendredi l’Organisation mondiale de la santé.

« Le virus continue de se propager rapidement, il reste mortel et la plupart des personnes restent exposées », a averti le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en précisant que ses services avaient recensé jeudi plus de 150.000 nouveaux cas, un record sur une seule journée depuis le début de l’épidémie.

Près de la moitié de ces cas ont été enregistrés sur le continent américain et la pandémie progresse également en Asie du sud et au Moyen-Orient.

Le cap des 450.000 morts (et plus de 8,5 millions de cas) a été franchi vendredi, selon des statistiques officielles collectées par l’AFP, mais que les experts estiment largement sous-estimées.

M. Ghebreyesus a admis que « beaucoup de gens sont évidemment fatigués de rester chez eux. Les pays sont désireux de rouvrir leur société et leur économie », mais la fin des mesures de confinement ou de restriction à la mobilité font « entrer le monde dans une phase nouvelle et dangereuse », a-t-il prévenu.

Face à la crise économique gravissime provoquée par la pandémie, les dirigeants de l’Union européenne se sont réunis vendredi par visio-conférence mais n’ont pris aucune décision, prévoyant de se retrouver, en personne cette fois, mi-juillet à Bruxelles pour trouver un accord sur un plan de relance massif.

Un accord sur ce plan de 750 milliards d’euros, destiné à sortir le Vieux Continent d’une récession historique, marquerait une étape majeure dans la construction européenne. Car cette somme sera pour la première fois empruntée au nom de l’UE sur les marchés, brisant le tabou d’une dette commune européenne.

Le sommet virtuel a permis à chaque dirigeant de dévoiler ses objectifs et ses marges de négociation, sur la proposition de la Commission destinée à soutenir une économie européenne sinistrée.

Il faudra en particulier vaincre les réticences des quatre « frugaux » – Pays-Bas, l’Autriche, Suède, Danemark – très réservés sur ce plan, qui bénéficiera avant tout aux pays du Sud.

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