En mai 2010, le président de la République opère un remaniement ministériel dans lequel il éjecte Chakib Khelil, en proie à une cascade de scandales financiers, ménage Zerhouni, appelé à “assister” Ouyahia dans un poste vacant dont personne ne connait les missions et prérogatives et charge Abdelhamid Temmar d’un fantomatique ministère baptisé ministère de la Prospective et des statistiques.
Une année après, ce dernier n’a toujours pas donné signe de vie exceptée une apparition furtive aux côtés du ministre de l’Intérieur Ould Kablia lors du lancement du recensement économique. Une année à ne rien faire et à profiter du salaire faramineux d’un ministre et des largesses de l’Etat algérien.
Temmar qui fut sévèrement critiqué jusqu’à dans le Gouvernement, par le Premier ministre Ouyahia notamment, pour sa fameuse stratégie industrielle qui n’a toujours pas vu le jour, est en soi un scandale. Jamais on aura vu un ministre aussi invisible que lui. Les Algériens ont le droit de se demander que fait-il encore au sein du Gouvernement à profiter de leur argent sans rien faire.