L’audience du Front National chez les ouvriers résulte d’une "perte de confiance dans la politique", estime le secrétaire général de la CFDT dans une interview de l’hebdomadaire à paraître dimanche.
Face à la montée de l’extrême droite, la CFDT entend faire oeuvre de pédagogie.
"Nous disons aux salariés concernés qu’ils font une erreur d’analyse, que les propositions de Marine Le Pen sont creuses. Pis, qu’elles se retourneraient contre les ouvriers ou sont irréalistes, que ce sont de fausses pistes", dit-il. "Nous allons actualiser notre analyse du programme du FN et continuer cette pédagogie. Mais attention à la dramatisation. Il ne faut pas céder à la panique", prévient M. Chérèque.
Interrogé sur la présence de militants du FN dans les syndicats, le chef de la CFDT estime que "quelques cas ne font pas une généralité". "Les démarches d’entrisme de l’extrême droite ont toujours existé depuis la fin du XIXe siècle. Le syndicalisme a toujours lutté efficacement contre", conclut-t-il.