Un mort et près de 700 blessés place Tahrir, au Caire

Un mort et près de 700 blessés place Tahrir, au Caire
Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont fait un mort et près de 700 blessés samedi place Tahrir, au Caire, au lendemain d’un grand rassemblement pour exhorter l’armée à accélérer le transfert du pouvoir.

Une centaine de manifestants avaient passé la nuit sur la place, épicentre de la contestation du régime d’Hosni Moubarak l’hiver dernier, après la grande manifestation de vendredi, qui avait réuni 50.000 personnes, essentiellement des islamistes.

Après le déblayage des tentes par les policiers, plusieurs centaines de contestataires sont revenus sur la place et c’est alors que des heurts ont éclaté.

Un porte-parole du ministère de la Santé cité par l’agence de presse Mena a fait état d’un tué, un homme de 23 ans qui a succombé à une blessure par balle après son hospitalisation, et de 676 blessés. La télévision publique signale quant à elle l’arrestation et l’inculpation de "18 fauteurs de troubles"

Le parti Liberté et justice de la mouvance des Frères musulmans a dénoncé la dispersion du sit-in par les forces de l’ordre. "L’intervention (contre le sit-in) a dégénéré en blessures, certaines graves, selon les médias", a déclaré le parti. "Cela rappelle les pratiques du ministère de l’Intérieur de l’ancien régime", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le rassemblement de vendredi, à l’appel des islamistes et des libéraux, visait à faire pression sur le Conseil suprême des forces armées (CSFA), à la tête du pays depuis la chute d’Hosni Moubarak en février, pour un transfert rapide du pouvoir. La première phase des élections législatives, premier scrutin de l’après-Moubarak, doit débuter le 28 novembre.

La quarantaine d’associations à l’origine de la manifestation dénoncent en outre plusieurs articles du projet de réforme constitutionnelle qui accorde à l’armée l’autorité exclusive sur son fonctionnement interne et son budget.

Selon une dépêche de l’agence Mena diffusée samedi soir, le vice-Premier ministre Ali al Silmi a modifié deux articles contestés du projet. L’alinéa de l’article 9 qui faisait de l’armée la garante de la légitimité constitutionnelle a ainsi été retiré.

Celui selon lequel les forces gouvernementales devaient être seules responsables de leurs affaires internes, de leur budget et de leur législation a en outre été modifié, tout comme l’article 10, qui annonçait la création d’un Conseil national de défense présidé" par le chef de l’Etat.

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