L’élu âgé de 70 ans compte remettre sa démission au conseil municipal après en avoir discuté mardi avec son groupe politique (divers gauche).
"C’est catastrophique ! Il est possible que je démissionne car je ne veux pas consacrer ma vie à des connards", avait déclaré à voix haute dimanche soir Daniel Delomez, maire depuis 9 ans d’Annezin, une commune de quelque 6.000 habitants.
Sa déclaration a été reprise par le journal local et vivement commentée sur les réseaux sociaux, au point que l’édile s’est excusé.
"Ce mot a été très mauvais et était exagéré mais je maintiens le fond de ma pensée", a-t-il déclaré lundi à l’AFP.
Dimanche soir, "l’ambiance m’a perturbé", a dit le maire d’Annezin qui assure n’avoir "visé personne de particulier dans la salle de vote".
"J’étais vexé qu’autant de gens puissent voter FN", explique l’élu qui a "voté utile" au premier tour en choisissant Jean-Luc Mélenchon mais votera "sans hésiter" pour Emmanuel Macron au second tour, le 7 mai.
Marine Le Pen qui a confirmé au premier tour son implantation dans les terres ouvrières du nord de la France, a recueilli quelque 38,09% des suffrages dans sa commune devant le tribun de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon (19,25%) et le centriste Emmanuel Macron (17,29%). Au niveau national, Marine Le Pen est parvenue à se hisser au second tour, prévu le 7 mai, derrière Emmanuel Macron, qui part favori.
AFP